Droit, Sciences Politiques et Criminologie

J’accompagne des personnes d’origine étrangère pour faire valoir et respecter leurs droits dans différentes procédures visant le plus souvent à obtenir ou conserver un titre de séjour en Belgique. Par exemple, j’explique aux demandeurs de protection internationale la procédure, les preuves à récolter et je les prépare aux questions qui leur seront posées durant leurs interviews avec l’administration. Si l’administration considère qu’ils ne rentrent pas dans les conditions pour être reconnus « réfugiés », je peux introduire un recours afin d’essayer d’annuler ou de réformer la décision. Le pouvoir de donner une voix à des personnes qui ne sont souvent pas les bienvenues, et de m’assurer du respect de leurs droits et de leur dignité, constitue certainement ma motivation principale à continuer d’exercer cette profession et le droit des étrangers. France Laurent, avocate en droit des étrangers Les métiers du droit Juriste, avocat, magistrat, notaire… Quelles différences entre ces métiers et quels parcours pour les exercer ? Après des études de droit à l’université (bachelier et master), vous devenez juriste. Que ce soit dans le secteur public ou privé, ce dernier conseille son employeur sur les questions juridiques. Ses compétences et connaissances sont indispensables dans de nombreux domaines : entreprises privées (industrielles et/ou commerciales), banques, compagnies d’assurances, administrations publiques, journalisme, diplomatie, organisations internationales… Pour devenir avocat, il vous faudra, après obtention du diplôme de master en Droit, vous inscrire à un barreau et accomplir un stage de 3 ans, tout en poursuivant une formation au terme de laquelle vous serez inscrit au Tableau de l’Ordre des avocats. Les avocats plaident devant les différentes juridictions, mais ils conseillent et assistent également particuliers et entreprises sur des questions juridiques privées ou professionnelles afin, souvent, d’éviter un procès. Les diplômés du master en Droit peuvent également exercer dans la magistrature, soit en tant que juge, c’est-à-dire le magistrat qui se prononce sur les litiges et délits portés devant les cours et tribunaux, soit en tant que procureur ou substitut, afin de poursuivre les personnes ayant commis des infractions. Pour accéder à la magistrature, vous devez réussir un concours d’entrée et effectuer un stage de 3 ans (d’autres modalités d’accès sont prévues pour des juristes expérimentés). Pour obtenir le titre de candidat-notaire, et par la suite devenir notaire, il faut obtenir le diplôme du master de spécialisation en Notariat (1 an), avoir accompli un stage de 3 ans minimum dans une étude notariale et être classé en ordre utile au concours. Les notaires informent les citoyens sur leurs droits, leurs devoirs et sur les conséquences juridiques et fiscales de leurs engagements. Outre ces professions, les diplômés en droit peuvent exercer de nombreuses autres fonctions, dans des domaines juridiques très variés (droit des sociétés, des étrangers, international, administratif, de la construction, de la jeunesse, de l’urbanisme et de l’environnement, du sport, fiscal, de la propriété intellectuelle, de la famille…). Les perspectives professionnelles sont vastes ! Dans les 20 à 30 prochaines années, au moins 5% des métiers vont être automatisés. Le développement de l’intelligence artificielle a une incidence sur le droit du travail et suscite énormément de questions juridiques intéressantes dont il faut se saisir ! Ljupcho Grozdavoski, chercheur postdoc en Droit du travail BON À SAVOIR Les étudiants et étudiantes membres de la rédaction de l’Obiter Dictum, le journal de la Faculté de Droit, Science Politique et Criminologie, ont consacré un dossier aux métiers du droit. www.obiterdictumuliege.wordpress.com J’exerce la fonction d’auditeur adjoint à la section du contentieux administratif du Conseil d’État, tribunal administratif qui contrôle la légalité des décisions administratives de l’État (interdiction d’une manifestation, permis accordé pour des éoliennes, certaines décisions en matière migratoire, …). J’établis des « rapports de l’auditorat », c’est-à-dire un premier avis sur une affaire déterminée. Les parties ont alors la possibilité de réagir à ce rapport, notamment lors d’une audience publique avant qu’un ou plusieurs conseillers d’État tranchent définitivement l’affaire. Andy Jousten, auditeur adjoint au Conseil d’État 19

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