Médecine vétérinaire

2023 2024 UNIVERSITÉ DE LIÈGE · FACULTÉ DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRE MÉDECINE VÉTÉRINAIRE

SOMMAIRE L'UNIVERSITÉ DE LIÈGE .................................................................................................................................................................................................................................................................... 2 BIENVENUE EN FACULTÉ DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRE . ...................................................................................................................................................... 4 LES FORMATIONS ................................................................................................................................................................................................................................................................................... 13 Le bachelier ............................................................................................................................................................................................................................................................................................. 18 Le master .................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 21 Les spécialisations .................................................................................................................................................................................................................................................................... 26 Les métiers de la Médecine vétérinaire .............................................................................................................................................................................................. 28 LA RECHERCHE ........................................................................................................................................................................................................................................................................................... 34 L’INTERNATIONAL .................................................................................................................................................................................................................................................................................. 36 LA VIE ÉTUDIANTE . .............................................................................................................................................................................................................................................................................. 37 RÉUSSIR : L’ULIÈGE VOUS ACCOMPAGNE . ................................................................................................................................................................................................. 41 S’INSCRIRE . ......................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 47 CONTACTS ............................................................................................................................................................................................................................................................................................................. 50 1

VOTRE PARCOURS de vie avec l’Université de Liège Si vous tenez cette brochure entre vos mains, c’est que vous allez prochainement effectuer un choix d’études. Et si c’était l’Université ? Vous êtes déjà riche de nombreuses ressources et expériences. À l’Université de Liège, l’une des plus grandes de Belgique francophone, vous développerez des connaissances de pointe, nourries d’une recherche scientifique de haut vol ainsi que des compétences valorisables dans tous les milieux professionnels. Vous apprendrez à innover, créer, analyser… et à oser sortir de votre zone de confort car notre enseignement, exigeant, favorise l’ouverture à de nouveaux enjeux. Nous vous accompagnerons tout au long de votre formation pour déployer vos talents, développer votre agilité, vous adapter aux situations nouvelles. De nombreux dispositifs d’aide à la réussite vous seront proposés. Vous vivrez de merveilleuses années : rencontres de personnes extraordinaires qui font notre communauté – étudiants et étudiantes de tous pays, professeures et professeurs inspirants, chercheuses et chercheurs renommés, personnel encadrant motivé – découvertes, fêtes et engagement citoyen. Les défis que les universitaires relèvent aujourd’hui et relèveront demain sont passionnants et nombreux. Lancez-vous ! Bienvenue à l’Université de Liège. Une communauté dynamique et engagée Des formations dans tous les domaines du savoir Un environnement épanouissant Vous, au centre de nos préoccupations Une infrastructure de pointe Une université internationale et en réseau 27.678 étudiants et étudiantes Chiffre-clé ULiège, septembre 2023 2

Arlon Liège Bruxelles Gembloux LIÈGE CENTRE-VILLE : CAMPUS HISTORIQUE Ancré au cœur de la Cité Ardente, le campus de Liège centre-ville constitue le campus historique de l’ULiège. C’est là que se situent : • l’Administration centrale • le Centre d’Information ULiège ainsi que 3 Facultés : Philosophie et Lettres Architecture HEC Liège CAMPUS DE GEMBLOUX Située au centre de la ville, au cœur du parc boisé de son abbaye, Gembloux Agro-Bio Tech est spécialiste dans les domaines de l'ingénierie du vivant, la gestion des paysages, l'agroécologie, l'alimentation de demain... Gembloux Agro-Bio Tech ARLON CAMPUS ENVIRONNEMENT Implanté au sud de la Belgique (Province de Luxembourg), le campus d’Arlon est dédié exclusivement à l’environnement. Département des Sciences et gestion de l’environnement (Faculté des Sciences) LIÈGE SART TILMAN : CAMPUS VERT Niché dans un écrin de verdure, au sud de Liège, le campus du Sart Tilman regroupe une série d’infrastructures de recherche, un hôpital universitaire (CHU), une clinique vétérinaire (CVU), une clinique psychologique et logopédique (CPLU) et des équipements sportifs de taille, ainsi que la majeure partie des Facultés de l’ULiège. Médecine Médecine Vétérinaire Sciences Sciences Appliquées Droit, Science politique et Criminologie Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Éducation Sciences Sociales 1 UNIVERSITÉ | 11 FACULTÉS 3 VILLES | 4 CAMPUS À un jet de pierre des grands centres européens, l’Université de Liège est présente dans trois villes francophones de Belgique et se déploie sur 4 campus cosmopolites mêlant dynamisme de la vie urbaine et charme d’un environnement verdoyant. 3

Bienvenue en Faculté de Médecine vétérinaire

Le mot de la Doyenne, Pr Tatiana Art VÉTÉRINAIRE, UN MÉTIER « PASSION » Les jeunes qui entament des études de médecine vétérinaire le font généralement parce qu’ils aiment les animaux et qu’ils veulent les soigner. Ils sont souvent animés d’une grande empathie et d’un idéalisme précieux. Être vétérinaire, c’est avant tout exercer un « métier passion ». Depuis plusieurs décennies, des études de spécialisation (organisées à un niveau européen) dans de nombreux domaines (chirurgie, reproduction, médecine interne, ophtalmologie…) permettent aux jeunes diplômés d’approfondir leurs connaissances dans une filière particulière et d’exercer ensuite au sein d’autres Facultés, de grosses cliniques et/ou d’associations en Belgique et à l’étranger. La formation clinique est orientée vers les animaux de compagnie, les chevaux, et la médecine rurale de qualité – domaine qui connaît une certaine désaffection, exigeant sur le plan de la disponibilité et de la résistance au stress, mais pilier de notre avenir sur le plan sociétal. Vétérinaire, la conscience de la notion de « santé globale » Les débouchés de la médecine vétérinaire ne se limitent pas à la seule pratique clinique. Le diplôme de vétérinaire permet d’accomplir des missions sociétales majeures. C’est l’approche One Health (« une seule santé ») ou la conscience que la santé humaine est étroitement liée à celle des animaux et de la planète. Une attention globale qui offre des opportunités dans de nombreux domaines professionnels. Beaucoup d’épidémiologistes, de virologues et d’immunologistes accompagnant les autorités dans la gestion des pandémies (peste porcine africaine, Covid-19) et la lutte contre les maladies émergentes ont une formation de vétérinaire. Le monde de la recherche est également constellé de vétérinaires à la réputation internationale. Dans le secteur privé, dans le secteur public, au sein des chaînes de distribution ou au service de grandes enseignes, des vétérinaires sont responsables de la qualité des denrées alimentaires. Enfin, le vétérinaire est un acteur incontournable dans tous les problèmes liés à l’éthique, au bien-être animal dans les élevages intensifs et les abattoirs. Il est le moteur dans la recherche d’alternatives aux méthodes actuelles appliquées dans ces domaines et d’autres, dans la mise en place du développement durable dans le monde agricole. Vétérinaire, une formation basée sur la capacité à proposer des solutions aux signes de dysfonction La diversité de missions professionnelles possibles pour le vétérinaire résulte d’un acquis de base commun. Les vétérinaires ont appris à récolter des signes, symptômes, informations, pour en faire l’analyse, en tirer un diagnostic et proposer un traitement. Une manière de décomposer un problème, une tournure d’esprit qui ne s’applique pas uniquement au domaine médical. Cette capacité d’analyse, teintée d’une grande empathie, ouvre les portes d’une participation au bien-être collectif, qu’il s’agisse de soins aux animaux, de gestion de problèmes de santé publique ou de recherche médicale et scientifique. Nous espérons que vous nous rejoindrez en vous engageant dans ces études difficiles mais combien intéressantes, qui vous ouvriront, une fois titulaire du diplôme, des horizons divers au service des personnes, des animaux et de la société. 5

1 | UNE FORMATION COMPLÈTE SUR UN MÊME SITE Les études de Médecine vétérinaire comprennent 2 cycles de 3 ans. Le 1er cycle permet d’obtenir le grade de bachelier en Médecine vétérinaire (BMV) tandis que le 2e cycle conduit au grade de Médecin vétérinaire (GMV). L’Université de Liège est la seule université francophone de Belgique à organiser ces 2 cycles et à délivrer le diplôme de Médecin vétérinaire. Elle intègre l’ensemble de la formation sur un même campus et assure, de ce fait, une continuité pédagogique inégalable tout au long du parcours. 2 | UNE INFRASTRUCTURE ET UNE CLINIQUE DE POINTE La Faculté de Médecine vétérinaire possède une infrastructure incomparable au service de l'enseignement et de la recherche. Outre des locaux spacieux, des amphithéâtres et salles didactiques informatiques dédiées, un restaurant et une bibliothèque spécialisée, elle offre un cadre d’apprentissage exceptionnel grâce à ses laboratoires de recherche, sa ferme pédagogique et ses cliniques de soin et d’hospitalisation. Celles-ci accueillent l’ensemble des espèces : des plus "classiques" (animaux de compagnie et de rente) aux plus "insolites" (tortues, serpents, iguanes…), autant de "patients" pour la formation et la pratique vétérinaire des étudiants. LES ATOUTS de la Faculté 6

D'une superficie de 5.670 m², ces cliniques universitaires sont uniques pour les régions bruxelloise et wallonne et équipées d’outils de diagnostic et de soin de toute nouvelle génération : salles de travaux pratiques, imagerie médicale (radiologie, scanner, IRM…), salles de consultations, d’hospitalisation et de soins intensifs, bloc opératoire de 5 salles, zone isolée pour animaux contagieux, salle d’hydrothérapie, etc. Toutes les installations ont été conçues pour faciliter l’enseignement : retransmission des opérations, mini-auditoires pour consultations… Chaque étudiant évolue, dès le début de ses études, dans une ambiance vétérinaire et a la possibilité de s’y investir : gestion des animaux de basse-cour, de troupeaux de moutons, de chevaux pédagogiques et prise en charge de veaux dès leur naissance... Plongez dans la clinique vétérinaire en découvrant le reportage et la vidéo. Focus sur les animaux de compagnie ! 3 | UN LABORATOIRE DE SIMULATION : LE « SKILL LAB » Le savoir-faire pratique est une compétence essentielle des futurs vétérinaires. Afin d'entraîner les étudiants et étudiantes à poser des gestes pratiques, techniques et cliniques les plus adaptés, la Faculté dispose d'un espace équipé de modèles artificiels et mannequins. La possibilité de répéter ces gestes à l’infini, en l’absence du stress souvent lié à la présence de l’enseignant ou du propriétaire, permet de réunir toutes les conditions favorables à un enseignement de très haute qualité. Elle libère également l’étudiant de la préoccupation d’infliger une douleur à l’animal ou de commettre une maladresse aux conséquences potentiellement graves. Le « skill lab » comprend également une salle de consultation et une salle d’observation séparées par une vitre sans tain afin de permettre l’apprentissage de la communication médicale par la pratique de jeux de rôles. Il est enfin fréquenté par tous les étudiants et étudiantes de la filière, ce qui rend possible un travail concerté entre les étudiants de bachelier et de master, les seconds pouvant assurer le tutorat des premiers. Découvrir le campus → p. 10-11 7

4 | UN ENSEIGNEMENT CONCRET, ANCRÉ DANS LA PRATIQUE PROFESSIONNELLE ET NOURRI PAR LA RECHERCHE Dès le 1er bloc du bachelier, l’ensemble des cours, en ce compris ceux consacrés aux sciences fondamentales, a été conçu pour des étudiants et étudiantes en Médecine vétérinaire, ce qui permet d’illustrer, dès le début du parcours, les notions fondamentales enseignées par des exemples concrets issus de la médecine vétérinaire. De plus, grâce à une collaboration entre enseignants des sciences fondamentales et cliniques, les étudiants reçoivent dès le 1er bloc un enseignement qui associe ces deux dimensions. Les enseignants sont en grande majorité docteurs en Médecine vétérinaire. Le lien étroit avec la réalité des métiers s’exprime également lors des stages effectués par les étudiants auprès de professionnels du secteur, généralement anciens étudiants de l’ULiège, mais aussi par des activités pratiques cliniques encadrées par des vétérinaires praticiens qui disposent d’une excellente expertise de terrain dans des domaines souvent très pointus (sutures, bandages, parasitologie). Par ailleurs, en travaillant au sein des différentes cliniques présentes sur le campus, les étudiants et étudiantes concrétisent leurs acquis théoriques par des situations et cas réels. Enfin, tout au long de leur parcours, les étudiantes et étudiants sont accompagnés par des enseignants et enseignantes enthousiastes et motivés, capables de partager des connaissances pointues acquises par l’exercice quotidien d’une recherche de niveau international dans l’ensemble des domaines scientifiques en médecine vétérinaire (nutrition, génétique, virologie, santé publique vétérinaire…). 8

5 | UNE VIE FACULTAIRE ENRICHISSANTE ET CONVIVIALE De nombreux projets, initiés et portés tant par les étudiants que par le personnel enseignant, rythment la vie de la Faculté de Médecine vétérinaire. Ils favorisent autant les échanges entre les étudiants que la collaboration entre professeurs et étudiants. Par exemple, en participant à l’organisation de Vétérinexpo, les étudiants abordent les différentes facettes de la médecine vétérinaire en entrant en contact avec les professionnels du secteur. De nombreux étudiants s’investissent également dans l’organisation de conférences ou d’évènements festifs (gala de la proclamation des diplômés, participation aux 24h vélo du Télévie, challenge VT, activités liées au folklore étudiant…) qui font de la vie au sein de la Faculté de Médecine vétérinaire une expérience unique. 6 | UN COACHING PAR LES PAIRS, DES AIDES À LA RÉUSSITE Outre les nombreux dispositifs d’accompagnement mis en place à l’ULiège, la Faculté de Médecine vétérinaire a développé un projet spécifique d’accompagnement des nouveaux étudiants, nommé PEPPS. Basé sur le partage d’expériences, ce dispositif a pour objectif de favoriser la réussite des étudiants de bac 1 grâce à un soutien et un coaching par des étudiants des années supérieures. Il est particulièrement convivial et efficace.. EN SAVOIR PLUS SUR LE COACHING PEPPS →p.45 9

Plongez au cœur de notre SITE VÉTÉRINAIRE Clinique des animaux de compagnie SkillLab (Laboratoire de simulation) Imagerie médicale des grands animaux Clinique équine Amphithéâtres Laboratoires, salles de travaux pratiques et salle de microscopie Bilbliothèque, salle informatique  Unité pilote de transformation des denrées

 Administration  Restaurant Facultaire  Clinique des ruminants  Centre de médecine sportive  Ferme pédagogique DES INFRASTRUCTURES ET LIEUX DE VIE ÉTUDIANTS EXCEPTIONNELS, L'ANIMAL PRÉSENT PARTOUT !

POURQUOI CHOISIR L'ULIÈGE DÈS LE BACHELIER ? La Faculté cumule de nombreux atouts qui permettent, dès la première année d’un cursus marqué par la continuité, une immersion dans une infrastructure intégralement dédiée à la médecine vétérinaire. Cet environnement permet entre autres : • d’effectuer des travaux pratiques sur animaux vivants dans des salles équipées de matériel de pointe ; • de suivre l’élevage de bovins, moutons et animaux de basse-cour proposés à la ferme ; • de pouvoir s’entraîner à poser des gestes professionnels au sein du « Skill lab », lieu privilégié de simulation et de progression ; • de découvrir des infrastructures spécifiquement dédiées à la médecine du sport du cheval, du chien et du pigeon, le centre de formation des chiens d’aide ou encore de fréquenter le centre de référence européen pour la faune marine. Au-delà de ces équipements exceptionnels, la Faculté se singularise par une pédagogie centrée sur l’enseignement transversal : • approche intégrée des systèmes respiratoire, cardiovasculaire, digestif, ou reproducteur ; • ouverture à l’univers de la recherche grâce à l’accueil dans les laboratoires de la Faculté et les centres de recherche avoisinants pour une initiation ou un stage, selon les phases du cursus, au sein d’équipes scientifiques de renommée internationale ; • accès à de nombreuses conférences thématiques par les étudiants pour les étudiants : faune sauvage, mammifères marins, vétérinaires équins junior, animaux exotiques, médecine rurale… Tout cela au cœur du domaine du Sart Tilman sur les hauteurs de Liège, un environnement verdoyant exceptionnel qui permet, d’ailleurs, un accès rapide à de nombreuses installations du campus universitaire, parmi lesquelles les Centres sportifs du Sart Tilman (piscine, tennis, cours collectifs, salle de fitness…) accessibles, à bas prix, à chaque étudiant et étudiante. 12

Les formations

LES CRÉDITS Les programmes d’études sont présentés en unités d’enseignement (UE). À chaque unité est associé un nombre de crédits représentant la charge de travail à fournir (participation aux cours, étude à domicile, travaux pratiques, séminaires, stages…). 1 CRÉDIT = 30 HEURES D’APPRENTISSAGE Le crédit est une norme utilisée dans le cadre de l’European Credits Transfer System (ECTS). Ce système international a été mis en place notamment pour favoriser la mobilité étudiante au sein de l’espace européen de l’enseignement supérieur (EEES). On vous encourage à bouger ! LES BLOCS Les cycles d’études sont divisés en blocs annuels de 60 crédits. 1 ANNÉE DE FORMATION = 1 BLOC = 60 CRÉDITS En bloc 1 du bachelier, le programme est fixé pour tout le monde. Par la suite, la logique est celle de l’accumulation de crédits : la personnalisation du parcours étudiant est privilégiée. LES CYCLES Les études universitaires sont organisées en 3 cycles : le bachelier, le master (cycles de base) et le doctorat. 1er CYCLE : BACHELIER 180 CRÉDITS Le bachelier universitaire est dit « de transition ». Il ne mène pas directement à l’exercice d’une profession, mais il permet d’acquérir toutes les bases nécessaires pour poursuivre en master. Un même bachelier peut donner accès à de nombreux masters, parfois avec un complément de programme, dans le prolongement de la discipline choisie ou ouvrant à de nouvelles matières. 2e CYCLE : MASTER MASTER 180 CRÉDITS La grande majorité des masters sont organisés en 120 crédits. Le master en Médecine vétérinaire est une des exceptions : il est organisé en 180 crédits et est diplômant et professionalisant. Il permet aussi l'accès à des masters de spécialisation. MASTER DE SPÉCIALISATION (60 CRÉDITS AU MINIMUM) LA FMV propose trois masters de spécialisation, accessibles à un nombre restreint d’étudiants qui souhaitent approfondir leurs compétences. • MS en internat clinique qui prépare soit à une pratique spécialisée dans un domaine spécifique (Animaux de compagnie, équidés, Ruminants, Médecine zoologique…), soit au statut de résident préparant la soumission à un examen organisé par l’European Board of Veterinary Specialisation (EBVS) ; • MS en Gestion intégrée des risques sanitaires (GIRIS) ; • MS en Management de la sécurité de la chaîne alimentaire (MASCA). Il existe d’autres possibilités de se spécialiser par le biais de la formation continue qui propose des certificats ciblés sur des compétences propres à certaines disciplines de la médecine vétérinaire (ophtalmologie, dermatologie, dentisterie, vétérinaire urgentiste…) → p. 26 3e CYCLE : DOCTORAT 180 CRÉDITS Le doctorat mène au grade académique de docteur. Il est accessible après un master 180 crédits (ou 120 crédits dans d'autres Facultés traitant des sciences de la vie) et consiste à préparer et défendre une thèse. Le doctorat comporte une formation doctorale de 60 crédits sanctionnée par un certificat de formation à la recherche. ORGANISATION du cursus *En savoir plus sur l'organisation de l'année académique → p. 43 14

La Faculté propose également de nombreux certificats universitaires de spécialisation : Sécurité sanitaire des aliments (Partim 1 : maîtrise des risques — Partim 2 : contrôles de la chaîne alimentaire), Sciences des animaux de laboratoire - catégorie C (Maître d’expérience), Internat vétérinaire approfondi, Dentisterie équine, Orthopédie et revalidation des équidés, Apiculture, Vétérinaire Urgentiste Secours et Catastrophe, Certificat inter-université et Haute École en méthodes et pratique de l’interdisciplinarité dans le domaine de la santé. 1er CYCLE BACHELIER 180 CRÉDITS BLOC 1 • Médecine vétérinaire BLOC 2 BLOC 3 2e CYCLE MASTER 180 CRÉDITS BLOC 1 • Médecine vétérinaire BLOC 2 BLOC 3 MASTERS DE SPÉCIALISATION 60 CRÉDITS • Sciences vétérinaires : internat clinique Options Animaux de compagnie, Équidés, Ruminants, Médecine zoologique (mammifères non conventionnels, oiseaux, reptiles) • Gestion intégrée des risques sanitaires • Management de la sécurité de la chaîne alimentaire 3e CYCLE DOCTORAT 180 CRÉDITS Dont 60 crédits dédiés à la formation doctorale 15

Sens des relations humaines Le profil de NOS ÉTUDIANT·ES Dextérité manuelle Faculté d’adaptation Capacité à faire face à la souffrance des animaux Sens de la déontologie Empathie, dévouement, disponibilité Curiosité intellectuelle Patience Sens de l’organisation Bagage scientifique solide Résistance au stress et à la fatigue Respect de l’environnement Travail d’équipe Sang-froid face aux situations d’urgence Souci de l’hygiène de la biosécurité Esprit de synthèse et d’initiative 17

Connaître l’animal sain et acquérir les compétences pour comprendre les pathologies et les techniques d’élevage. Une formation scientifique solide Pour devenir une professionnelle ou un professionnel de la santé animale, il est nécessaire de disposer d’une solide formation scientifique. Le 1er bloc du bachelier est dès lors principalement consacré aux sciences de base : physique, chimie, biologie, statistiques et mathématiques. Ces cours sont conçus spécifiquement pour des étudiants en Médecine vétérinaire. Les étudiants suivent également lors de la première année un cours d’anglais ainsi que des séminaires propres à la médecine vétérinaire qui illustrent la diversité des activités professionnelles auxquelles donne accès leur diplôme. Concours de sélection au terme du bloc 1 Afin de maintenir un niveau d’enseignement de qualité et un encadrement suffisant dans une infrastructure adaptée, l’accès aux études en Médecine vétérinaire fait l’objet d’une restriction (décret du 13 juillet 2016). L’épreuve est organisée à l'issue du bloc 1, une fois par an, au sein de chaque université, à la fin du mois de juin et porte sur les matières enseignées lors du 2e quadrimestre. Chaque université peut délivrer un nombre déterminé d’attestations d’accès à la suite du bachelier en Médecine vétérinaire (le décret prévoit : 276 attestations pour les 4 institutions ; 20% de ces attestations délivrées aux non résidents). Pour obtenir cette attestation et poursuivre le bachelier, l’étudiant devra obligatoirement remplir deux conditions : • à l’issue du concours, être classé en ordre utile (dans sa catégorie, i.e. résidents ou non résidents) par rapport au nombre d’attestations de poursuite des études délivrables par l’université où il est inscrit ; • au terme de l’année académique (septembre), avoir validé un minimum de 45 crédits sur les 60 crédits du programme de bloc 1 en Médecine vétérinaire. Le concours ne peut être présenté que deux années académiques consécutives. De la théorie… En 2e et 3e blocs du bachelier, un premier groupe de matières porte sur la connaissance de l’animal « sain ». Il s’agit principalement des cours d’anatomie, d’embryologie, d’histologie, de biochimie, de physiologie et d’éthologie. Les autres matières se répartissent entre celles qui fournissent les bases nécessaires à la compréhension des diverses pathologies qui seront analysées en master (par exemple, les cours de bactériologie, virologie, parasitologie, immunologie…) et celles requises pour comprendre les diverses techniques d’élevage (les cours de nutrition, d’écologie, de génétique…). Enfin, des activités plus transversales comme l’apprentissage de l’anglais, l’approche de la littérature scientifique ou encore une initiation aux travaux de groupe et à l’esprit critique complètent la formation du bachelier. LE BACHELIER 74 CR Fonctionnement de l’animal sain 44 CR Sciences de base (physique, chimie, biologie) 20 CR Techniques d’élevage 17 CR Initiation aux pathologies 14 CR Anglais 11 CR Statistiques 180 CRÉDITS 18

… à la pratique ! À l’Université de Liège, un accent tout particulier est mis sur les travaux dirigés interactifs et les travaux pratiques sur animaux. Ces mises en situations sont notamment conçues pour privilégier le contact des étudiants et des étudiantes avec les principales espèces domestiques. Dès le 1er bloc de bachelier, vous avez la possibilité de vous initier à la gestion de divers élevages (lapins, pigeons et volailles). Les activités sont organisées en équipes regroupant les étudiants et les étudiantes des deux cycles (bachelier et master) et comprennent la manipulation des animaux, le suivi de gestation, les mises bas et la réalisation de quelques actes vétérinaires de base : échographie, auscultation. Ensuite, au cours des travaux pratiques de physiologie, en 2e et 3e blocs, vous avez l’occasion d’ausculter et de réaliser divers prélèvements (sang, urine, lait, etc.) sur animaux pédagogiques, d’effectuer des électrocardiogrammes et d’interpréter des échocardiographies. Vous participez également aux tests d’effort sur tapis roulant destinés aux chevaux de sport. Un premier stage d’immersion Au cours du premier cycle, un stage d’immersion complète de 2 semaines (pendant les périodes de vacances scolaires) est prévu pour obtenir la validation de l’unité d’enseignement dédiée (au choix, 2 semaines en 1er bloc, 1 semaine en 1er bloc et l’autre en 2e, etc.). De plus, de telles études vous demandant de devenir rapidement autonome, responsable, capable de vous prendre en charge, la Faculté vous incite à garder ou à prendre contact avec le milieu animalier (fermes, chenils, sociétés protectrices…) via des initiatives personnelles. Ferme universitaire L’Université de Liège possède une ferme située sur le site de la Faculté qui comprend un élevage de bovins, de moutons et d’alpagas. Les bovins sont utilisés pour l’enseignement et, dès le 2e bloc du bachelier, vous êtes impliqué dans des travaux pratiques de production animale. Vous participez également à la surveillance des mises-bas dans les élevages bovin et ovin. Vous suivez la gestation des brebis, participez aux mises-bas et au suivi des agneaux. Vous pouvez également parrainer un veau dès la deuxième année d’études, le suivre depuis sa naissance jusqu’à l’âge adulte. 19

FORMATIONS · LE MASTER LISTE DES COURS ET HORAIRES www.programmes.uliege.be/medecine-veterinaire Se préparer aux différentes facettes du métier de médecin vétérinaire et acquérir des connaissances solides dans les domaines du bien-être, de la santé, des maladies et des productions animales ainsi que du diagnostic et du traitement préventif et curatif des pathologies des animaux en relation avec les problématiques environnementales, de sécurité alimentaire, de santé publique qui y sont liées. Acquérir des connaissances, développer des compétences… Le master en Médecine vétérinaire a pour objectif de vous former à la sémiologie, au diagnostic et aux traitements préventifs et curatifs des pathologies infectieuses (virales ou bactériennes), parasitaires, nutritionnelles, métaboliques, génétiques ou chirurgicales des animaux de compagnie (chiens, chats, chevaux, oiseaux…) ou de production (bovins, ovins, porcins, caprins, lapins, poulets, poissons). La démarche est individuelle (l’animal malade ) ou collective (le troupeau malade). Vous allez, au cours du master, apprendre à récolter une anamnèse et des symptômes, à poser un diagnostic, à instaurer un traitement et à raisonner. Le 1er bloc du master est consacré à des cours théoriques liés aux différentes pathologies et sont enseignés de façon intégrée par espèce. Outre ces enseignements théoriques liés à la santé animale, vous êtes également initié à la communication en entretien médical et à la gestion de votre future activité professionnelle. Enfin, vous participez aux formations dispensées par le Département des Sciences des denrées alimentaires visant à préparer à la maîtrise et au contrôle de la sécurité sanitaire des aliments destinés à l’Homme. … et les appliquer par des activités cliniques et un stage La dimension pratique prend une part de plus en plus importante au fur et à mesure de l'évolution dans le cursus. Pour assurer une formation complète, vous fréquentez régulièrement la clinique vétérinaire universitaire (CVU) qui admet un très grand nombre de cas de toutes les espèces animales domestiques, des animaux de compagnie et de loisir aux animaux dits de rente. De plus, vous avez la possibilité d'assister à un grand nombre d'activités cliniques de base organisées hors des murs de la Faculté (consultations en refuges et SPA, visite d'exploitations, interventions à la ferme expérimentales, etc.). En 2e bloc de master, outre les cours paracliniques qui renforcent vos connaissances et compétences dans des domaines appliqués spécifiques à la médecine vétérinaire, vous effectuez pendant 13 semaines des activités cliniques au sein des différents services de la clinique des animaux de compagnie, de la clinique des équidés et de la clinique des animaux de production. Le 3e bloc de master est dédié à la pratique. Vous réalisez 2 stages de 6 semaines (ou un stage de 12 semaines) chez un praticien ou une praticienne, dans un laboratoire privé ou public, dans une université étrangère ou dans l’un des services de la Faculté. De plus, 13 semaines sont consacrées à une formation clinique au sein de la Faculté, dans un des 3 modules de cliniques orientés par espèces, au choix : 1. animaux de compagnie et médecine zoologique, 2. équidés, 3. animaux de production. LE MASTER 21

Votre parcours comporte également des cliniques transversales incluant l’autopsie, l’imagerie médicale et le contrôle de la chaîne alimentaire. Tout en restant généraliste, vous avez ainsi l’occasion, en fin de parcours, d’approfondir vos connaissances dans un module spécifique. Enfin, au cours du 3e bloc de master, vous êtes amené à rédiger un travail de fin d’études (TFE) dont le but est de développer chez vous autonomie, sens critique et compétences professionnelles. Accompagné de votre tuteur, vous effectuerez une recherche bibliographique, vous réaliserez au choix des expériences, des enquêtes, des cas cliniques. Vous rédigerez un document écrit et vous défendrez votre mémoire devant un jury en fin d’année. Quelques sujets récents de TFE : Électrochimiothérapie : une technique de choix dans la lutte anti-cancéreuse, Le colostrum contaminé aux résidus d’antibiotiques et bactéries administrés aux veaux : méthodes de diagnostic, Épidémiologie comparée des principales fractures de stress intra-articulaires de nature chirurgicale et pronostic sportif chez le galopeur, Gestion de l’arthrose chez le chien : anticorps monoclonaux anti-facteur de croissance nerveuse et collagène non dénaturé de type II, etc. En savoir plus sur les métiers de la médecine vétérinaire ? → p. 28 Recherche Au cours de ces années de master, il vous sera loisible, sur base volontaire, de vous former dans d’autres domaines, et notamment en recherche, en intégrant à votre demande une équipe de scientifiques par exemple. Vos enseignants et enseignantes auront à cœur de vous accueillir, si vous avez la motivation nécessaire.

La Faculté de Médecine vétérinaire propose également de nombreux certificats et masters de spécialisation Les masters de spécialisation permettent aux médecins vétérinaires de compléter leur formation initiale pour répondre à des besoins spécifiques dans différents domaines de la profession. Certaines de ces formations ouvrent la possibilité des débouchés au niveau tant national qu’international : industrie agro-alimentaire, distribution, organismes de contrôle et d’inspection (tant officiels que privés), laboratoires, recherche et développement, conseil ou formation (Option Santé publique vétérinaire). Ci-dessous vous sont présentées les formations disponibles à la rentrée 2023. Master de spécialisation en Gestion intégrée des risques sanitaires Ce master de spécialisation aborde spécifiquement les risques sanitaires à l’interface entre l’Homme, l’animal et l’environnement. Son approche s’intègre dans le concept One Health promu par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), l’OIE (Organisation mondiale de la santé animale) et la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture). Il est ouvert aux titulaires d’un diplôme de docteur en Médecine et de docteur en Médecine vétérinaire. D’autres diplômés d’une formation en lien avec les domaines de la santé peuvent être acceptés sur décision du comité de gestion du master. Master de spécialisation en Sciences vétérinaires : internat clinique Cette formation appelée « internat clinique » est essentiellement axée sur de la pratique clinique pluridisciplinaire pour une espèce cible et permet donc de se spécialiser dans une espèce en particulier. Quatre options sont proposées : équidés, animaux de compagnie, ruminants ou médecine zoologique (mammifères non conventionnels, oiseaux, reptiles). Cette formation peut aussi constituer la 1re étape d’un parcours de spécialisation reconnu au niveau européen par l’European Board of Veterinary Specialisation (EBVS). En Europe, des standards de qualité ont été mis en place par la création en 1993 de l’European Board of Veterinary Specialisation (EBVS) (http://ebvs.eu/). Cet organisme supervise aujourd’hui 27 collèges de vétérinaires spécialistes et couvre plus de 38 spécialités distinctes. Ces collèges comptent environ 4.000 vétérinaires qui portent le titre de spécialistes (EBVS Diplomate) en Europe et offrent au public un service de haute qualité dans des domaines aussi variés que, par exemple, l’anesthésie, la pathologie, la médecine interne, la chirurgie, l’ophtalmologie, la pharmacologie, la parasitologie, la toxicologie, la biologie clinique, la médecine des troupeaux, la médecine des animaux exotiques ou encore la santé publique vétérinaire. LES SPÉCIALISATIONS TENEZ-VOUS INFORMÉ·E DES FORMATIONS SPÉCIALISÉES OU CERTIFICATIVES DE LA FACULTÉ 26

Master de spécialisation en Management de la sécurité de la chaine alimentaire Ce programme a pour objectif de former des spécialistes maîtrisant tous les aspects liés à la sécurité de la chaîne alimentaire, depuis son management, par une connaissance approfondie des risques potentiels et de la prévention de ceux-ci, jusqu'à la gestion de crises, en ce compris la communication. Des profils variés ont accès à ce master de spécialisation qui se déroule sur une année complète, en 60 crédits. Les certificats La Faculté propose également des formations aboutissant à l’obtention d’un certificat. Généralement conciliables avec l’exercice de l’activité professionnelle, ces formations ciblent le développement de compétences propres à certaines disciplines de la médecine vétérinaire. En voici quelques exemples : Sécurité sanitaire des aliments. Partim 1 : maîtrise des risques. Partim 2 : contrôles de la chaîne alimentaire ; Science des animaux de laboratoire – catégorie C (maître d’expérience) ; Internat vétérinaire approfondi ; Dentisterie équine ; Vétérinaire Urgentiste Secours et Catastrophe , certificat interuniversité et Haute École en méthodes et pratique de l’interdisciplinarité dans le domaine de la santé. 27

Exercer le métier de vétérinaire sous sa forme classique de praticien libéral est l’une des facettes d’une profession qui ouvre de nombreuses autres perspectives : il faut plutôt parler des métiers du vétérinaire. En effet, simultanément ou dans le prolongement de la pratique clinique, la ou le vétérinaire peut être amené à exercer son expertise dans des domaines tels que la production et le contrôle sanitaire des denrées alimentaires d’origine animale, la recherche fondamentale ou appliquée, le diagnostic de laboratoire, l’enseignement, l’industrie, etc. La ou le vétérinaire est aussi souvent amené à endosser des responsabilités sociétales dans le secteur public dans des domaines aussi divers que le bien-être animal, la protection de la faune sauvage, ou encore la sécurité et la santé publique. Sur ce dernier aspect, la profession vétérinaire est en pleine évolution : en effet, même si elle est depuis toujours l’un des garants de la santé publique, elle est maintenant au cœur du concept de « One Health » (une seule santé) qui met en exergue le lien fort qui existe entre la santé humaine, la santé animale et l’environnement. Pour preuve, durant les années 2020 et 2021, de nombreux médecins vétérinaires ont été à la pointe de la lutte et de la recherche contre la Covid-19. LES MÉTIERS de la médecine vétérinaire

1 | PRATIQUE CLINIQUE La pratique peut être généraliste, incluant diverses espèces animales et/ou l’exercice de domaines cliniques aussi variés que la gestion des urgences, la médecine préventive individuelle ou de troupeau, ou la chirurgie. La ou le vétérinaire peut exercer seul ou en association, et en cabinet/clinique ou en pratique ambulatoire. La tendance actuelle est cependant : • de focaliser cette pratique sur certaines espèces cibles (le plus souvent animaux de compagnie, équidés ou animaux de rente) ou une combinaison de certaines de ces espèces (ex : animaux de compagnie et équidés) ; • de travailler en équipe (structurée sous forme de cabinet ou de clinique) et avec l’aide d’assistants et d’assistantes vétérinaires (ASV). La demande sociétale en matière de qualité des soins apportés aux animaux est sans cesse croissante. En réponse à cette demande, des spécialisations dans différentes disciplines de la médecine vétérinaire ont été créées au niveau international. L’orientation rurale La ou le vétérinaire rural joue un rôle sanitaire et socio- économique majeur : il veille à la santé publique et à la viabilité économique des élevages et des exploitations agricoles. Cette filière vétérinaire fait pourtant face à une désaffection récurrente. Les conditions de travail dans lesquelles les vétérinaires ruraux doivent exercer leur métier sont, en effet, souvent rudes (travail à l’extérieur ou en étable, par tous les temps, travail de nuit). Par souci d’efficacité et de confort, de plus en plus de vétérinaires en milieu rural travaillent en association, ce qui offre la possibilité d’organiser un service de garde pour les week-ends et les vacances. Par ailleurs, un nombre croissant de vétérinaires associés gèrent également un cabinet pour animaux de compagnie et ont ainsi une activité qualifiée de mixte. L’aspect traditionnel de la profession rurale a subi une évolution au cours de ces dernières années. Tout d’abord, la disparition des petites exploitations au profit de véritables PME, à rentabilité économique surveillée, oriente le rôle du praticien et de la praticienne vers un travail de guidance auprès de ces exploitations. La percée fulgurante de l’informatique dans le domaine de l’élevage amène le médecin vétérinaire à affiner ses examens, à préciser ses méthodes de prévention, à connaître de mieux en mieux les besoins de production des animaux de rente. De la médecine individuelle traditionnelle, centrée sur les animaux malades, on passe à une nouvelle conception du métier, orientée vers la gestion de l’état de santé, de la productivité et du bien-être des troupeaux, en collaboration étroite avec les éleveurs et les éleveuses. Le praticien rural est appelé également à participer à la lutte contre les maladies contagieuses (épizooties). Périodiquement, par exemple, tout le gros bétail doit subir un examen de détection de la tuberculose. Les vétérinaires praticiens et praticiennes exercent une profession libérale. Le diplôme décerné par l’ULiège donne le droit d’exercer la médecine vétérinaire dans tous les pays de l’Union européenne moyennant une inscription préalable à l’Ordre des Médecins vétérinaires local, instance coordonnant et réglementant les activités liées à l’exercice de la professiaon au niveau de chaque pays. Pour la Belgique francophone : www.ordre-veterinaires.be. 29

L’orientation animaux de compagnie Tandis qu’on note un certain déficit en praticiens ruraux, on observe, en ville, un nombre croissant de vétérinaires pour les animaux de compagnie. Cette pratique est fort différente de la précédente, étant donné le type de clientèle auquel elle s’adresse. Si le bétail représente un bien essentiellement économique pour son propriétaire, l’animal de compagnie, pour sa part, est investi d’une valeur sentimentale. La relation se situe donc sur un tout autre plan. Le praticien ou la praticienne reçoit les animaux, accompagnés de leur maître ou maîtresse, dans son cabinet de consultation ou dans une clinique vétérinaire. Il est parfois amené à se rendre au domicile du propriétaire. Les traitements qu’il dispense aux animaux de compagnie sont de nature très variée et de plus en plus spécialisés. En pratique des animaux de compagnie, de plus en plus de praticiens sont amenés à être consultés pour des espèces animales exotiques qui nécessitent une expertise spécifique. L’orientation équidés La pratique équine est le plus souvent exercée en ambulatoire. Elle nécessite que le ou la vétérinaire soit disponible pour pouvoir répondre rapidement aux situations d’urgence et dispose de matériel mobile (par exemple du matériel d’imagerie). Les cas les plus lourds ou nécessitant des examens spécialisés sont traités dans des cliniques privées ou universitaires où exercent plusieurs vétérinaires spécialisés. La valeur du cheval, de l’âne ou du poney soigné n’est pas basée que sur l’attachement de son propriétaire : elle dépend aussi de sa valeur financière déterminée par ses capacités sportives et/ou son potentiel génétique. Une faible proportion de vétérinaires consacre leur pratique exclusivement à la médecine équine, mais de nombreux vétérinaires exercent en équine sous forme d’une pratique mixte (équins et animaux de compagnie ou équins et rurale). 30

2 | CARRIÈRES DANS LE SECTEUR PUBLIC Les universités Les Facultés de Médecine vétérinaire sont responsables d’activités d’enseignement et de services au public. Elles assurent également de nombreuses activités de recherche en collaboration par exemple avec des firmes pharmaceutiques, le FNRS (Fond national de la recherche scientifique), les ministères de la Région wallonne et de l’État fédéral ou des fonds européens. Ces activités sont assurées par plus d’une centaine de vétérinaires. SCIENSANO (ministère de la Santé publique) En matière de santé animale, Sciensano apporte un soutien scientifique et technique aux autorités (l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire [AFSCA] et le SPF Santé publique, sécurité de la chaîne alimentaire et environnement), mais aussi aux organisations professionnelles et aux laboratoires de première ligne. Sciensano est le laboratoire national de référence pour toutes les maladies animales dont, par exemple, les coronavirus, la fièvre aphteuse et les maladies vésiculeuses, les virus de la peste porcine, de la grippe (influenza) et autres virus aviaires et exotiques ainsi que pour les maladies bactériennes hautement pathogènes (peste, charbon, brucellose, tuberculose, tularémie). Ce centre de recherche comprend plusieurs départements spécialisés en bactériologie, toxicologie, virologie et parasitologie. Les vétérinaires qui y travaillent ont, pour la plupart, bénéficié d’un stage post-universitaire qui leur a permis d’acquérir la formation adéquate. L’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) et le SPF Santé publique, sécurité de la chaîne alimentaire et environnement L’AFSCA engage des vétérinaires responsables de la qualité des denrées alimentaires dans les abattoirs et les unités de vente de gros ou de détail. Ces vétérinaires exercent leurs activités à temps plein (150 postes de fonctionnaires ou de contractuels) ou partiel (500 chargés de mission). Ces vétérinaires ont la responsabilité du contrôle des aliments destinés à la consommation humaine et animale. Leur pouvoir est très étendu : leur intervention peut provoquer la fermeture d’un établissement. Les fonctions des experts et expertes dans les abattoirs sont nombreuses : examen des animaux avant et après abattage, estampillage de la viande propre à la consommation, destruction de la viande impropre à la consommation… L’inspecteur ou inspectrice vétérinaire organise la lutte contre les maladies contagieuses, détermine les mesures sanitaires à prendre et en vérifie l’application effective. En outre, cette personne est à même de contrôler le trafic international des viandes et des animaux. Elle intervient également dans l’estimation des budgets destinés à dédommager les exploitants et exploitantes en cas d’abattages rendus obligatoires par la loi. Les vétérinaires qui désirent remplir ces fonctions auprès de l’AFSCA sont recrutés par un examen spécial. À côté d’une solide formation scientifique, ils doivent posséder des connaissances dans les matières administrative et financière. L’organisation et la capacité d’exercer un contrôle sont des éléments importants dans la pratique professionnelle. Les vétérinaires qui s’orientent dans cette voie mettent leurs connaissances au service du bien-être des gens et des animaux. 31

3 | CARRIÈRES DANS LE SECTEUR PRIVÉ Les industries pharmaceutiques et agroalimentaires Le vétérinaire travaillant dans les firmes productrices d’aliments pour bétail surveille la santé, la croissance et le milieu de vie du bétail ; il fournit les informations nécessaires sur l’élevage et la nourriture, et se trouve parfois aussi à la tête des services technico-commerciaux dans les industries d’aliments pour bétail. De plus en plus, le vétérinaire est recherché pour gérer le service qualité d’importants acteurs de l’industrie de transformation et de distribution en alimentation humaine. Le vétérinaire employé par une firme pharmaceutique est la plupart du temps engagé comme chercheur. Il peut également être chargé d’étudier la situation du marché, afin d’évaluer les possibilités commerciales d’un nouveau produit ; il s’occupe alors de la vente et de la publicité de ce produit, forme et dirige les délégués commerciaux. Les centres d’insémination artificielle Les centres d’insémination artificielle des bovins ou des porcins constituent également une source de débouchés mais plus limitée, l’engagement étant contingenté (80 vétérinaires environ). Les vétérinaires qui en dépendent exercent, selon les centres, leur activité à titre d’indépendant ou de salarié dans un secteur géographique défini. Ils et elles s’occupent d’insémination artificielle, de transfert d’embryons, de conseil d’accouplement et de gestion de la reproduction des troupeaux bovins ou porcins. 4 | AUTRES POSSIBILITÉS PROFESSIONNELLES D’autre diplômés s’orientent actuellement vers des activités plus pointues voire spécialisées. De par sa formation, le vétérinaire est capable de travailler dans des domaines éloignés de la médecine en y appliquant ses compétences d’analyse, de raisonnement, de diagnostic et d’instauration de solutions. C’est pourquoi de nombreux confrères font carrière dans des domaines non médicaux qui leur permettent néanmoins de déployer les compétences acquises durant leurs études. Quelques vétérinaires belges sont fonctionnaires européens. Des examens de recrutement au niveau international sont régulièrement organisés. D’autres effectuent également des missions dans les pays en développement pour le compte d’ONG, de l’OMS… Un niveau scientifique très élevé et une connaissance des langues étrangères sont indispensables pour apporter aux industries du tiers-monde les spécialistes qu’elles réclament. Enfin, certains vétérinaires pourront partir apporter leur coopération dans les pays en développement par l’intermédiaire de Vétérinaires Sans Frontières : www.veterinairessansfrontieres.be 32

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