Philosophie et Lettres

90 La Recherche en Faculté de Philosophie et Lettres Une intense activité de recherche est menée au sein de l’Université de Liège. Certains étudiants et étudiantes font également le choix, à l’issue de leur cursus de master, de se lancer dans la recherche via un doctorat, 3e cycle d’études permettant de se former au métier de chercheur. Pour mieux comprendre notre monde, décoder notre société, relever collectivement nos défis. Tour d’horizon de quelques recherches menées actuellement en Faculté de Philosophie et Lettres. Pièces de théâtre, romans, poésie, films, discours journalistiques, essais philosophiques et témoignages historiques : nous sommes en lien chaque jour avec ces productions culturelles et ces récits humains. En Faculté de Philosophie et Lettres, ces objets sont étudiés par des chercheurs et des chercheuses actifs dans de très nombreux domaines (philosophie, langues, lettres, traductologie, histoire, histoire de l’art, archéologie, information, communication, sciences de l’art, arts du spectacle, techniques de diffusion et de communication). Véritables miroirs de notre société, ils permettent de mieux comprendre l’humain, sa langue, sa culture et ses modes de pensées présents autant que passés… UNE RECHERCHE SANS ÉPROUVETTE En Faculté de Philosophie et Lettres, le plus souvent, les recherches ne se déploient pas dans des laboratoires mais plutôt dans des bibliothèques, des cinémathèques, des centres d’archives, des musées, des sites archéologiques, situés en Belgique aussi bien qu’en Europe, voire loin au-delà (Égypte, Afrique du Sud, Mexique, Brésil, Inde, Caraïbes…) ! Bref, dans toutes sortes de lieux qui permettent d’observer la très grande variété de productions culturelles d’hier et d’aujourd’hui. Chercheurs et chercheuses, toutes disciplines confondues, se penchent donc chaque jour sur des témoignages textuels, visuels ou matériels. Ces témoignages sont anciens (tablettes cunéiformes, papyrus égyptiens, matériel archéologique grec ou romain, chartes médiévales, gravures de la Renaissance…) autant qu’ultra-contemporains (jeux vidéo, réseaux sociaux…). Ils sont conservés dans leur état d’origine ou entièrement numérisés. Il n’en reste parfois que quelques traces infimes ou au contraire d’abondantes occurrences rassemblées dans des bases de données que les chercheurs contribuent à alimenter ! Leur étude critique peut se faire de quantité de manières différentes : par une lecture attentive et patiente, par le recours à des logiciels d’analyse textuelle, linguistique ou lexicométrique, par le biais d’instruments technologiques de pointe, etc. Dans tous les cas, cette étude permet de comprendre ce qu’ils nous disent de la société qui les a produits, qu’il s’agisse de notre société ou de sociétés parfois très éloignées – chronologiquement ou géographiquement – de la nôtre. LA FIN D’UN MYTHE La recherche en Philosophie et Lettres n’est pas le fait de rats de bibliothèques ou d’archives, menant seuls des travaux ultra-pointus dans leur tour d’ivoire. Aujourd’hui, des « unités de recherches » réunissent des chercheurs autour de thématiques communes, organisent des colloques internationaux, proposent des séminaires collectifs, mettent sur pied des cycles de conférences, offrent une formation à leurs doctorants… Les recherches individuelles des uns et des autres sont ainsi fréquemment discutées et font l’objet d’échanges et de débats avant d’être publiées sous forme de livres ou d’articles scientifiques. La recherche trouve aussi un écho auprès du grand public : il est fréquent que nos chercheurs partagent

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