Droit, Sciences Politiques et Criminologie

36 Une intense activité de recherche a lieu au sein de l’Université de Liège. Certains étudiants et étudiantes font également le choix, à l’issue de leur cursus de master, de se lancer dans la recherche via un doctorat, 3e cycle d’études permettant de se former au métier de chercheur. Pour mieux comprendre notre monde, décoder notre société, relever collectivement nos défis. Tour d’horizon de quelques recherches menées actuellement en Faculté de Droit, Science politique et Criminologie. Quand on entend Droit, Science politique et Criminologie, on pense tribunaux et parlements, pas nécessairement laboratoires de recherche ! Et pourtant, c’est là que les nombreuses lois et règles qui régissent tous les domaines de la société sont étudiées, de la fiscalité à la délinquance, en passant par les nouvelles technologies. Objectif : mieux comprendre leur impact sur notre vie de tous les jours et, pourquoi pas, en proposer des améliorations. NOUS, LE PEUPLE Quel est le réel pouvoir de l’État sur nos vies au quotidien ? Les confinements dus à la pandémie de Covid-19 ont posé question à de nombreux chercheurs. Les textes de loi adoptés pendant la pandémie ont été scrutés et partagés en collaboration avec de nombreux pays. Les relations internationales constituent un objet d’études important : on y étudie tant la paix que la guerre. Au XXIe siècle notamment, les conflits sont devenus des guérillas, voire des insurrections, et les règles qui encadrent ces soulèvements sont largement dépassées par ces changements. Les nouvelles technologies bouleversent aussi les rapports de force : les drones, pilotés à des milliers de kilomètres depuis un écran, impliquent de repenser les responsabilités des forces armées en cas de victimes collatérales : des réflexions en perspective qui allient regard du criminologue et du juriste. Mais la plupart des États s’affrontent aujourd’hui par le commerce, et ils sont nombreux à faire partie de groupements plus larges, comme l’Union européenne ou le Mercosur en Amérique du Sud. Et à l’heure actuelle, ces communautés sont beaucoup plus influentes que les États eux-mêmes. Voilà un autre champ d’études qui réunit politologues et juristes. AFFAIRES DANGEREUSES Le monde de l’économie intéresse aussi beaucoup les chercheurs : ils peuvent notamment aider les pouvoirs publics à concevoir les réformes, qu’elles concernent les impôts, l’assainissement du tissu économique par le biais de la faillite ou encore l’octroi par l’État d’aides à certaines entreprises. D’autres chercheurs se donnent comme mission d’évaluer les conséquences de ces réformes sur le long terme. Qui dit économie dit également commerce de biens, parfois même dangereux. Le commerce d’armes, notamment, constitue un sujet d’études, tout comme celui de technologies « de double usage ». Conçues au départ pour, par exemple, faire fonctionner une machine-outil dans une usine, ces dernières peuvent être utilisées dans des tanks ou missiles. Une équipe de chercheurs de l’ULiège a d’ailleurs créé une application destinée aux autres laboratoires afin de tester le potentiel nuisible de leurs recherches. Enfin, il y a évidemment les GAFAM, les « géants du web » comme Facebook ou Amazon. Face à des sociétés si puissantes, de nombreux juristes s’interrogent sur la pertinence des outils actuels et notamment du droit de la concurrence, et sur la nécessité d’envisager une régulation adaptée. La Recherche En Faculté de Droit, Science Politique et Criminologie

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