Gembloux

Une intense activité de recherche est menée au sein de l’Université de Liège. Certains étudiants et étudiantes font également le choix, à l’issue de leur cursus de master, de se lancer dans la recherche via un doctorat, 3e cycle d’études permettant de se former au métier de chercheur. Pour mieux comprendre notre monde, décoder notre société, relever collectivement nos défis. Tour d’horizon de quelques recherches menées actuellement à la Faculté de Gembloux Agro-Bio Tech. Gembloux Agro-Bio Tech a les yeux tournés vers l’avenir ! Développer une agriculture durable, gérer au mieux les forêts en Europe et en Afrique, concevoir de nouvelles manières de nourrir la planète, découvrir et valoriser de nouvelles molécules naturelles au service de l’homme et de l’animal tout en respectant l’environnement : autant d’objectifs qui motivent les chercheurs et chercheuses. RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE Les gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, sont l’objet d’intenses recherches. Forêts ou champs : tous les milieux naturels gérés ou non par l’Homme échangent des gaz avec l’atmosphère. Certains en sont plutôt producteurs, quand d’autres en absorbent plus qu’ils n’en émettent. Les scientifiques de Gembloux ont donc conçu des capteurs qui mesurent aujourd’hui ces flux dans toute l’Europe, dans l’espoir de mieux comprendre notre impact sur la planète. D’autres scientifiques tentent de mesurer l’effet du dérèglement climatique sur les cultures. Pour cela, ils possèdent un outil exceptionnel : l’Écotron. Dans une dizaine de salles hermétiques, ils peuvent simuler l’effet du futur climat belge, par exemple en 2080. Ils y mesurent non seulement le rendement des cultures, mais également l’effet qu’aura le climat à venir sur les parasites, le développement des racines ou la qualité du sol. DES RESSOURCES CACHÉES Pendant longtemps, l’agriculture s’est construite sur l’utilisation d’engrais, alors que le sol contient parfois déjà tout ce qu’il faut ! Aujourd’hui, les agronomes tentent de diminuer ces apports. Ils comptent pour cela sur des micro-organismes qui vont permettre aux plantes d’utiliser cette richesse en la rendant plus accessible. Par ailleurs, il existe de nombreuses friches industrielles dont les sols sont pollués et impropres à la culture. Certaines recherches se penchent donc sur le meilleur moyen de retirer ces polluants du sol, en y cultivant par exemple des plantes qui les capturent et les stockent dans leurs feuilles tout en produisant des fibres ou de l’énergie. Dans la lutte contre le réchauffement climatique, le sol aura aussi un rôle à jouer. L’amélioration de sa gestion pour éviter des inondations ou encore pour y stocker du CO2 le plus longtemps possible sont parmi les pistes étudiées à Gembloux Agro-Bio Tech. RETOUR VERS LE FUTUR Aujourd’hui, l’agroécologie tente de faire évoluer la manière de cultiver les champs en raisonnant les labours, en protégeant la vie du sol, notamment les vers de terre, en effectuant des rotations de culture pour profiter d’une fertilisation naturelle des sols ou en y associant l’animal en pâturage. L’agroforesterie participe également à cette démarche, en étudiant l’impact des arbres en bordure de champ sur l’irrigation ou la protection contre certains prédateurs (virus, bactéries, champignons, insectes…). Ces derniers sont d’ailleurs observés avec attention, avec l’objectif de réduire l’utilisation de pesticides. La Recherche À la Faculté de Gembloux Agro-Bio Tech 58

RkJQdWJsaXNoZXIy MTk1ODY=