Gembloux

Les scientifiques se tournent donc vers de nouvelles techniques de contrôle biologique : ils utilisent des molécules biodégradables et issues de micro-organismes ou encore des phéromones en guise de pièges. Une équipe réalise également de nouveaux bio-herbicides à partir d’huiles essentielles. Ces recherches nécessitent également une compréhension à l’échelle moléculaire du comportement de la plante et de l’animal en présence et en l’absence de ces prédateurs. Les forêts sont elles aussi étudiées de près. En Belgique et en Europe, mais également en Afrique centrale où les scientifiques de la Faculté participent à la gestion de milliers d’hectares de forêt tropicale ! Ils y étudient notamment la préservation et la restauration de la biodiversité dans son ensemble, dans l’optique de léguer ces écosystèmes aux générations futures dans de bonnes conditions. À LA VILLE COMME À LA CAMPAGNE Avec l’augmentation de la population des villes, les chercheurs expérimentent de nouvelles façons de cultiver en milieu urbain via de petites parcelles en permaculture, des serres sur les toits, ou encore des toitures végétalisées. Ces dernières sont utiles pour étudier la restauration de la biodiversité dans ces milieux où la pression humaine est très forte. Cependant, même en dehors des villes, la biodiversité diminue dangereusement et les spécialistes s’activent pour lutter contre les espèces invasives et restaurer des écosystèmes naturels, tout en les rendant plus résistants à notre influence. L’APPÉTIT VIENT EN CHERCHANT ! Aujourd’hui, l’alimentation ne peut être dissociée de la physique et de la chimie. En lien avec l’industrie, la recherche porte sur l’étude du comportement des molécules afin de créer par exemple de nouveaux agents moussants ou texturants naturels. Dans le domaine de la gastronomie, les scientifiques collaborent avec de grands chefs pour comprendre les mécanismes à l’œuvre derrière les transformations culinaires et contribuer à une alimentation plus saine et durable. Un laboratoire travaille sur la production d’insectes destinés à l’alimentation humaine. Ce projet est d’ailleurs à l’origine d’une start-up en la matière ! Enfin, d’autres recherches aboutissent à de nouvelles utilisations des produits de l’agriculture, pour les transformer en carburants alternatifs, en nouvelles matières plastiques biodégradables, voire en médicaments. Article réalisé en 2022 avec la collaboration du Pr Philippe Jacques, Vice-Doyen à la Recherche à Gembloux Agro-Bio Tech. La science progresse chaque jour, pas à pas, au sein de l’ULiège ! 59

RkJQdWJsaXNoZXIy MTk1ODY=