Sciences sociales

Un autre exemple ? Le chômeur, la chômeuse, l’élève, le détenu ou la détenue… sont amenés à exprimer un projet qu’ils et elles prendront en mains et qui leur permettra de (re)trouver une place dans la société. On veut alors « responsabiliser » l’individu et on paraît convaincu que si l’on veut vraiment, on pourra ! Mais c’est là une idée qu’il faut détricoter, parce qu’elle convient bien à celles et ceux qui s’en sont sortis et qu’elle rappelle à ceux et celles qui ne s’en sortent pas qu’en définitive, c’est (un peu…) de leur faute. À cette idée, le diplômé et la diplômée en sciences humaines et sociales opposera un regard plus objectif sur les stratégies de recrutement des entreprises, sur le contenu des tâches scolaires, sur le poids du stigmate social laissé par un séjour en prison… La sociologie et l’anthropologie sont avant tout des disciplines scientifiques. Une formation complète D’autres approches disciplinaires complètent la sociologie et l’anthropologie et permettent de cerner les composantes majeures de toute activité humaine, son organisation politique, économique et judiciaire, les évolutions historiques, principalement depuis la révolution industrielle et les mécanismes de la psychologie individuelle. Il est alors possible de décoder les relations humaines dans toute leur complexité et d’identifier le moteur des évolutions sociales et des conflits qui, souvent, les accompagnent. Investiguer, agir, intervenir, évaluer Un diplômé ou une diplômée de la Faculté des Sciences Sociales sera capable d’écouter ceux et celles qui sollicitent son intervention : « Comment puis-je faire pour que le plan de formation continue que je dois mettre en œuvre dans mon entreprise soit efficace ? Et comment évaluer ses retombées ? » ; « Notre projet de coopération vise à soutenir la relance du système de formation des enseignants du secondaire. Par quoi allons-nous commencer ? » ; « Je voudrais en savoir plus sur les conditions de travail réservées aux maîtres-nageurs. Leur statut nous pose beaucoup de questions » ; « Notre mouvement de jeunesse est-il vraiment ouvert à tous les jeunes, y compris celles et ceux qui vivent dans des milieux plus défavorisés ? Comment faire pour les convaincre de venir ? ». Des demandes de ce type peuvent provenir d’entreprises privées ou de services publics, d’organisations non gouvernementales, de pouvoirs locaux, d’associations syndicales, de mouvements divers… Pour y répondre, la démarche est organisée et planifiée de façon rigoureuse. Le diplômé ou la diplômée en sciences humaines et sociales peut s’appuyer sur des compétences méthodologiques qui recouvrent des tâches telles que la collecte d’informations, l’exploitation de la littérature scientifique existante, l’encodage des données collectées et leur analyse, la rédaction d’un rapport de synthèse. Cette composante est particulièrement importante dans la formation : collecte et traitement de données quantitatives ou statistiques, collecte et analyse de données qualitatives (récits de vie, entretiens approfondis, analyse de textes). De telles compétences servent à poser un diagnostic avant d’intervenir, avant de prendre une part active à l’élaboration de programmes de recherche, de projets d’intervention ou de développement, de politiques publiques… puis d’accompagner leur mise en œuvre et évaluer leurs résultats. 9

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