Médecine vétérinaire

1 | PRATIQUE CLINIQUE La pratique peut être généraliste, incluant diverses espèces animales et/ou l’exercice de domaines cliniques aussi variés que la gestion des urgences, la médecine préventive individuelle ou de troupeau, ou la chirurgie. La ou le vétérinaire peut exercer seul ou en association, et en cabinet/clinique ou en pratique ambulatoire. La tendance actuelle est cependant : • de focaliser cette pratique sur certaines espèces cibles (le plus souvent animaux de compagnie, équidés ou animaux de rente) ou une combinaison de certaines de ces espèces (ex : animaux de compagnie et équidés) ; • de travailler en équipe (structurée sous forme de cabinet ou de clinique) et avec l’aide d’assistants et d’assistantes vétérinaires (ASV). La demande sociétale en matière de qualité des soins apportés aux animaux est sans cesse croissante. En réponse à cette demande, des spécialisations dans différentes disciplines de la médecine vétérinaire ont été créées au niveau international. L’orientation rurale La ou le vétérinaire rural joue un rôle sanitaire et socio- économique majeur : il veille à la santé publique et à la viabilité économique des élevages et des exploitations agricoles. Cette filière vétérinaire fait pourtant face à une désaffection récurrente. Les conditions de travail dans lesquelles les vétérinaires ruraux doivent exercer leur métier sont, en effet, souvent rudes (travail à l’extérieur ou en étable, par tous les temps, travail de nuit). Par souci d’efficacité et de confort, de plus en plus de vétérinaires en milieu rural travaillent en association, ce qui offre la possibilité d’organiser un service de garde pour les week-ends et les vacances. Par ailleurs, un nombre croissant de vétérinaires associés gèrent également un cabinet pour animaux de compagnie et ont ainsi une activité qualifiée de mixte. L’aspect traditionnel de la profession rurale a subi une évolution au cours de ces dernières années. Tout d’abord, la disparition des petites exploitations au profit de véritables PME, à rentabilité économique surveillée, oriente le rôle du praticien et de la praticienne vers un travail de guidance auprès de ces exploitations. La percée fulgurante de l’informatique dans le domaine de l’élevage amène le médecin vétérinaire à affiner ses examens, à préciser ses méthodes de prévention, à connaître de mieux en mieux les besoins de production des animaux de rente. De la médecine individuelle traditionnelle, centrée sur les animaux malades, on passe à une nouvelle conception du métier, orientée vers la gestion de l’état de santé, de la productivité et du bien-être des troupeaux, en collaboration étroite avec les éleveurs et les éleveuses. Le praticien rural est appelé également à participer à la lutte contre les maladies contagieuses (épizooties). Périodiquement, par exemple, tout le gros bétail doit subir un examen de détection de la tuberculose. Les vétérinaires praticiens et praticiennes exercent une profession libérale. Le diplôme décerné par l’ULiège donne le droit d’exercer la médecine vétérinaire dans tous les pays de l’Union européenne moyennant une inscription préalable à l’Ordre des Médecins vétérinaires local, instance coordonnant et réglementant les activités liées à l’exercice de la professiaon au niveau de chaque pays. Pour la Belgique francophone : www.ordre-veterinaires.be. 29

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