Sciences

le domaine du diagnostic comme la détection précoce de cellules cancéreuses ou de virus, étude des modifications de l’ADN, compréhension des allergies… TOUS AU VERT Le développement de la chimie verte assure la mise au point de nouvelles méthodes de synthèse, de caractérisation et de production de molécules qui sont peu énergivores et respectueuses de l’environnement. Notamment, le dioxyde de carbone (CO2), tant décrié pour son effet désastreux sur le climat, est maintenant utilisé comme source de carbone inépuisable pour la production de matériaux respectueux de l’environnement. Les synthèses de molécules à haute valeur ajoutée (principes actifs pharmaceutiques et autres « blocs de construction » d’intérêt industriel) sont réalisées avec le souci de réduire l’empreinte environnementale globale et de réduire le risque chimique inhérent à tout procédé. L’étude de l’environnement relève d’une collaboration entre sciences exactes et sciences humaines : les deux disciplines se rejoignent pour englober tous les paramètres. L’éco-toxicologie traite plus spécifiquement des polluants et de leur influence sur l’écosystème. Ces études sont entre autres menées via la Station de recherches sous-marines et océanographiques (STARESO) de l’ULiège, en Corse. Les champs de recherche sont vastes : de la surveillance des perturbateurs endocriniens à la pisciculture en collaboration avec des vétérinaires. La pollution ne se limite pas à l’environnement : on la retrouve jusque dans nos maisons ! Pour ce faire, les experts en sciences de l’environnement ont construit une « maison modèle », bardée de capteurs. Elle est scrutée sous toutes les coutures et de nouveaux matériaux y sont testés. Toujours en gestion de l’environnement, les scientifiques s’intéressent plus largement aux effets du réchauffement climatique sur le déplacement des populations : comment les accueillir, mais aussi leur donner les compétences nécessaires à la lutte sur place. NOTRE PLANÈTE… ET LES AUTRES ! Notre planète elle-même représente un objet d’analyses fascinant. Les données collectées par les techniques de télédétection spatiales donnent des informations en temps réel sur l’évolution de la surface terrestre, des océans et de l’atmosphère (programme Copernicus). Grâce aux modélisations mathématiques, plusieurs équipes étudient les mouvements d’eau dans les golfes, l’impact des éoliennes offshores (implantées en mer) et leurs conséquences pour la faune sans compter l’effet du réchauffement climatique. L’évolution de la concentration en CO2 et en méthane dans l’atmosphère est contrôlée, et la recherche de nouveaux gisements de métaux rares, indispensables pour nos technologies actuelles, se poursuit. Elles soutiennent aussi une meilleure gestion de la mobilité, de l’habitat et des ressources (hydriques, énergétiques) au niveau des centres urbains (Smart Cities). L’évolution de ses écosystèmes naturels et de leurs biodiversités liée aux activités humaines est un sujet qui mobilise nos biologistes. L’étude du comportement des animaux et de la dynamique de leurs liens sociaux au sein de leur habitat naturel vise à assurer la conservation des espèces et à optimiser leur réintroduction. L’un des secteurs de recherche concerne la paléobotanique : des fossiles de végétaux y sont étudiés afin de mieux retracer l’arbre de la vie passée. Et pourquoi s’arrêter à nos frontières ? Les astrophysiciens explorent également les autres planètes pour comprendre leur formation, mais aussi pour y détecter des signes de vie sur de nouvelles exoplanètes. Ils tentent notamment de comprendre les conditions initiales de l’apparition de la vie. Grâce à un réseau étendu de collaborations avec des équipes de recherche internationales, ils sont impliqués dans des consortia de recherche comme TRAPPIST et SPECULOOS. Par ailleurs, ils travaillent en étroite collaboration avec la NASA et l’Agence spatiale européenne pour l’analyse des mesures prises par les satellites, tout comme avec le Centre spatial liégeois pour la conception de nouveaux outils de détection. ALGÈBRE ET AUTRES CURIOSITÉS Les mathématiques ne constituent pas seulement un outil, mais bien un sujet de recherche à part entière ! En collaboration avec des linguistes, par exemple, elles sont fondamentales pour la traduction automatique des langues et les moteurs de recherches. Avec l’apport des informaticiens, elles contribuent à l’élaboration de nouveaux programmes informatiques. C’est aussi grâce aux statistiques que l’on peut faire des prédictions : qu’il s’agisse de modèles financiers ou de maladies neurodégénératives, les mathématiques sont bien plus concrètes que ce que l’on peut penser ! Article réalisé en 2022 avec la collaboration du Pr Moreno Galleni, à ce moment Vice-Doyen à la Recherche en Faculté des Sciences. Aujourd'hui, cette fonction est assurée par le Professeur JeanFrançois Focant. La recherche en Faculté des Sciences en images 75

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